Πάρε παρακάτω ενδιαφέρον αρθράκι για τη μετάλλαξη των πολιτικών κοινωνικής προστασίας. Το έχουμε πει όλοι, το λένε και οι ειδικοί. Η έννοια των διαφόρων πολιτικών αλληλεγγύης χάνει το νόημα της και το επίκεντρο δινεται στα καθήκοντα, και όχι στα δικαιώματα, όσων ωφελούνται αυτών των πολιτικών. Παρατηρείται έτσι μία ενίσχυση των πολιτικών που αποβλέπουν να σπρώξουν αυτό το πάμπλικ προς την εργασία. Και διόλου τυχαία, αυτός ο πολιτικός λόγος συνοδεύεται από μία πραγματική μείωση της οικονομικής βοήθειας στους φτωχούς εργαζόμενους, από 4,5 δις το 2007 σε 4 δις το 2013.
Οι πολιτικές που σπρώχνους τους επωφελούμενους κοινωνικών βοηθημάτων προς την εργασία είναι αδικαιολόγητες, διότι:
- ούτως ή άλλως, οι άντρες και οι γυναίκες χωρίς παιδιά αποδέχονται θέσεις εργασίας ακόμα και με μικρές απολαβές
- Ενα υψηλό ποσοστό όσων έχουν δικαίωμα σε οικονομικές βοήθειες δεν τις ζητάνε καν. (η μεγάλη αποτυχία του RSA-activité)
- Η ανεργία είναι πολύ υψηλή.
Εν ολίγοις, για την ανεργία δε φταίνε οι άνεργοι, άντε να δούμε πότε θα το καταλάβουμε.
Paru dans Actualités Sociales Hebdomadaires:
N° 2795
du 01/02/2013
Actualités Sociales Hebdomadaires - 2013
Rubrique :
Côté terrain
Sous Rubrique :
Politique économique et sociale
Auteur(s) :
M. LB.
Des sociologues et des économistes appellent à retrouver le sens de la notion d’assistance
La
solidarité, une valeur en baisse ? C’est en tout cas ce que tendent à
montrer les résultats du sondage réalisé par le CSA pour l’Uniopss
(Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés
sanitaires et sociaux) – à l’occasion de son congrès de Lille, du 23 au
25 janvier (1) –
et la MACIF. Alors qu’une majorité de Français craint d’être un jour
confrontée à la précarité, la solidarité n’intervient qu’au huitième
rang des valeurs citées, loin derrière la famille ou la justice. Et si
l’organisation de la solidarité divise l’opinion, plus de la moitié des
Français estime qu’elle doit profiter en priorité à certains publics,
selon des besoins perçus comme urgents.
Si, comme
tous les sondages, ces résultats sont à manier avec prudence, ils
témoignent d’une évolution. La solidarité prend désormais des contours
« assistanciels et devient une valeur morale », a commenté Robert
Lafore, professeur de droit public à l’Institut d’études politiques de
Bordeaux et président du conseil de prospective de l’Uniopss (2),
au contraire des principes qui défendent l’interdépendance des membres
d’une même société dans laquelle chacun trouve sa place. Cependant, « le
versant assistanciel, souligne-t-il, ne prend sens qu’à condition de le
connecter à une politique de protection sociale », laquelle est
structurée autour de droits et obligations.
Or les
devoirs tendent à prendre le pas sur les droits. Au nom de l’activation
des dépenses sociales (sur ce sujet, voir aussi ce numéro, page 34), qui
« rend les individus responsables de leur sort au détriment de la
responsabilité de la puissance publique d’assurer un minimum de
solidarité, une confusion tend à s’instituer entre assistance et assistanat, avec de plus en plus d’insistance depuis une vingtaine d’années », a souligné le sociologue Robert Castel (3).
La création du RSA (revenu de solidarité active), 20 ans après le RMI,
« n’est qu’une version de ce glissement » qui contribue « à stigmatiser
les pratiques d’assistance et leurs bénéficiaires ».
Avec
quels résultats ? Guillaume Allègre, économiste au département des
études de l’Observatoire français des conjonctures économiques, démontre
comment le renforcement des incitations au travail s’est développé au
détriment des politiques de redistribution. En tenant compte de
l’évolution des dépenses de la prime pour l’emploi (PPE) et du RSA
activité, « on assiste à une baisse globale des prestations aux
travailleurs pauvres, passées de 4,5 milliards en 2007 à 4 milliards en
2013 », explique-t-il. Et en 25 ans, le montant du RMI-RSA a
considérablement décroché par rapport au SMIC. Le renforcement des
politiques de lutte contre les « trappes à inactivité » ne seraient en
outre justifiées, selon lui, qu’à trois conditions. La première : des
incitations financières initialement faibles. Ce qui n’était pas le cas
avec la PPE pour les emplois à plein temps. La deuxième : que le niveau
des incitations soit déterminant. Or « les études montrent que les
hommes et les femmes sans enfant acceptent des emplois même lorsque les
incitations sont faibles ». Le taux élevé de non-recours invalide en
outre cette hypothèse. Troisième condition : l’existence de postes à
pourvoir quand les publics augmentent leurs efforts de recherche, ce qui
est loin d’être le cas au vu du taux élevé de chômage. Au total, estime
Guillaume Allègre, « le renforcement des incitations au travail par la
baisse des revenus d’assistance
n’a pas de réelle justification économique autre que de réaliser des
économies budgétaires aux dépens de la lutte contre la pauvreté ». Parmi
ses préconisations : réévaluer le RSA socle à 50 % du SMIC et réduire
en contrepartie le cumul avec les revenus d’activité.
Ce qui rejoint l’idée de Robert Castel de défendre « une conception forte de l’assistance,
au nom d’une conception forte de la solidarité, avec un socle de droits
inconditionnels ». Mais, tempère-t-il, « inconditionnalité ne veut pas
dire qu’il n’est pas bon de solliciter les personnes aidées pour les
faire collaborer à leur projet ». La participation des publics à leur
projet d’insertion, insiste Bruno Grouès, conseiller technique à
l’Uniopss, est sans nul doute la voie à explorer pour concilier droits
et réciprocité, dans une perspective de parcours vers l’autonomie.
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